Il existe plusieurs types de céphalées, dont certains sont toujours méconnus et mal diagnostiqués. C’est le cas de l’algie vasculaire de la face AVF qui touche pourtant beaucoup de gens, surtout les hommes. Découvrez-en plus dans cet article.
Quels sont les symptômes de l’AVF ?
Comme toutes les autres céphalées, l’algie vasculaire de la face se caractérise par des crises de douleur intenses, brusques et séparées par des intervalles. Plusieurs symptômes sont similaires à ceux de la migraine, de l’hémicrânie paroxystique ou encore la céphalée de tension. C’est pourquoi le diagnostic est difficile et les traitements souvent tardifs. Cela dit, l’International Headache Society définit des critères de diagnostic des céphalées, dont notamment l’algie vasculaire de la face.
Ainsi, la douleur ressentie doit être sévère à très sévère, unilatérale, orbitaire, supra-orbitaire et/ou temporale. Elle doit durer de 15 minutes à 3 heures et être accompagnée de larmoiement, congestion nasale, chute de la paupière supérieure et autres signes végétatifs. Les patients manifestent aussi de l’agitation. On peut parler d’AVF s’il y a 1 crise tous les deux jours à 8 crises par jour et si au moins 5 crises présentent les symptômes cités avant. Pour un diagnostic chronique, il faut que les crises se produisent pendant au moins 1 an sans périodes de rémission et que les douleurs ne soient pas causées par une autre maladie.
Quelles sont les causes de l’Algie vasculaire de la face ?
Pour résumer les symptômes, on peut dire qu’une crise d’AVF se caractérise par une douleur sévère à très sévère autour de l’œil associée à un écoulement nasal, un larmoiement, une rougeur de l’œil et de l’agitation. Qu’en est-il des causes ? Il y a peu d’informations à ce propos et pas de preuves solides pour confirmer les causes soupçonnées jusqu’à maintenant. Les observations des spécialistes montrent un lien direct avec le traumatisme physique ou psychologique, ainsi qu’une activité intense de l’hypothalamus pendant les crises.
On peut en revanche parler de prédisposition génétique à l’AVF. En effet, certaines personnes peuvent être prédisposées et faire hériter cette particularité, pas la maladie elle-même, à leurs enfants. Le tabac et l’alcool sont également des facteurs de risque, ce qui peut expliquer à un certain degré qu’il ait plus d’hommes que de femmes atteints d’algie vasculaire de la face. Ceci est pourtant en train de changer, soit parce que le mode de vie des deux sexes devient de plus en plus similaire ou simplement en raison d’une meilleure prise en charge médicale des femmes.
Comment traiter la maladie et les crises ?
Sachez en premier qu’il n’y a aucun médicament qui a été conçu spécifiquement pour l’AVF. Tous les médicaments utilisés sont prévus pour d’autres pathologies, mais ont prouvé leur efficacité dans le traitement de l’algie vasculaire de la face. C’est le cas du vérapamil prescrit en première intention et qui s’avère le plus efficace (deux cas sur trois). La dose peut s’élever à 1080 mg/jour selon les cas. On cite aussi le lithium en seconde intention, les antiépileptiques en troisième intention et l’indométacine.
Ces médicaments sont utiles pour un traitement de fond, alors que d’autres mesures sont prévues pour gérer la crise de l’algie vasculaire de la face. En plus des triptans, l’oxygénothérapie s’avère être une solution efficace surtout si elle est utilisée au début de la crise. L’oxygène médical en deuxième intention est particulièrement apprécié pour l’absence d’effets secondaires. On parle aussi de traitements chirurgicaux réservés aux cas difficiles et qui n’ont pas encore été assez évalués. Citons le gamma-knife, la décompression microvasculaire du nerf trijumeau, la thermocoagulation du ganglion de Gasser, l’électrostimulation de l’hypothalamus et l’implémentation d’électrodes.
Pour finir, sachez que la prise en charge à 100% est automatique pour le traitement d’oxygénothérapie. Il est également possible d’obtenir le statut de travailleur handicapé, de handicapé ou d’invalide de la sécurité sociale selon les cas.